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Cлово "NUS"


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1. Тургенев И. С. - Виардо Полине, 29 декабря 1848 (10 января 1849) г.
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2. Un incendie en mer (Пожар на море)
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1. Тургенев И. С. - Виардо Полине, 29 декабря 1848 (10 января 1849) г.
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Часть текста: comme le font d'habitude les sangliers accules dans les tableaux de chasse - commencent a me soulever leurs chapeaux. Je les vois faire leurs interminables parties de domino entrecoupees aux memes endroits par les memes plaisanteries - a un sou le cent! - et je me demande ce que c'est que la vie, dirait M. Victor Hugo 3 . Non, je ne me demande rien, je regarde ces "plantes bulbeuses", et leur air de tranquillite inalterable et simplement bete m'inspire une espece d'ennui resigne - c'est aussi du chloroforme, cela... qu'on vienne m'extraire une molaire!   Vous attendez-vous a ce que je vous dise quelque chose de Versailles?, oui? En bien, vous serez attrapee. Vous connaissez mon culte de l'imprevu, et ici je ne saurais dire que des choses usees jusqu'a la corde et que tout le monde a entendu et repete mille fois. Du reste, avec les mots suivants, que je vais vous ecrire: "grandeur, solitude, silence, statues blanches, arbres nus, fontaines glacees, grands souvenirs, longues avenues desertes" - avec ces mots que vous remuerez comme les pierres d'un kaleidoscope - avec votre imagination et votre esprit (oh, oh!) vous serez parfaitement en etat de vous dire a vous-mem-e tout ce que j'aurais pu vous ecrire, et mille millions de fois mieux encore (j'ai hate d'ajouter ces dernieres paroles, car sans cela ma phrase devenait d'une fatuite a faire trembler), si vous ne preferez pas vous occuper d'autre...
2. Un incendie en mer (Пожар на море)
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Часть текста: encore peu florissants, tous les voyageurs prenaient la route de mer. Par cette même raison, beaucoup d’entre eux emmenaient leur chaise de poste pour continuer leur voyage en Allemagne, en Françe, etc. Nous avions, je m’en souviens, vingt-huit voitures de maître. Nous étions bien deux cent quatre-vingts passagers, dont une vingtaine d’enfants. J’étais très jeune alors, et, ne souffrant pas du mal de mer, je m’amusais beaucoup de toutes les nouvelles impressions. Il y avait à bord quelques dames, remarquablement belles ou jolies. (La plupart sont mortes, hélas!) C’était la première fois que ma mère me laissait partir seul, et j’avais dû lui jurer de me conduire sagement, et surtout de ne pas toucher aux cartes... et ce fut précisément cette dernière promesse qui fut enfreinte la première. Un soir, en particulier, il y avait grande réunion dans le salon commun, entre autres plusieurs banquiers bien connus à Pétersbourg. Ils jouaient chaque soir à la banque (sorte de lansquenet), et les pièces d’or, qu’on voyait alors plus souvent qu’à présent, faisaient un cliquetis étourdissant. L’un de ces messieurs, voyant que je me tenais à l’écart, et n’en sachant pas la raison, me proposa brusquement de prendre part à son jeu. Comme, avec la naïveté de mes dix-huit ans, je lui expliquai la cause de mon abstention, il partit d’un éclat de rire; et, s’adressant à ses compagnons, il s’écria qu’il avait trouvé un trésor: un jeune homme n’ayant jamais touché une carte, et par cela même prédestiné...